Les organisateurs de l’US Open ont fait amende honorable mercredi après l’avertissement reçu par la Française Alizé Cornet pour s’être changée sur le court lors de son match du premier tour mardi à New York. Cette sanction, prise par l’arbitre de chaise Christian Rask, avait soulevé une vague de critiques et remis à l’ordre du jour la question de l’égalité entre les femmes et les hommes sur le circuit.
Décidément, les questions vestimentaires tourmentent beaucoup le monde du tennis ces temps-ci. Alors que le président de la Fédération française (FFT) Bernard Giudicelli vient d’annoncer que la (très) remarquée combinaison noire et rose qu’arborait Serena Williams lors de la dernière édition de Roland-Garros ne serait désormais plus acceptée (provoquant une polémique rapidement apaisée par la principale intéressée), les organisateurs de l’US Open doivent eux-aussi faire face à leurs propres problèmes de vêtements.
Tout a commencé mardi, lorsqu’Alizé Cornet a reçu un avertissement lors de son match du premier tour perdu contre la Suédoise Johanna Larsson (4-6, 6-3, 6-3) pour s’être changée sur le court. De retour des vestiaires après une pause de 10 minutes accordée en raison de l’étouffante chaleur qui règne en ce moment à New York, la Française de 28 ans s’est en effet rendue compte qu’elle avait enfilé son tee-shirt à l’envers avant de se tourner vers le mur de fond de court et de l’enlever brièvement pour le remettre à l’endroit, laissant apparaître sa brassière. Un geste qui lui a valu d’être avertie par l’arbitre de chaise, Christian Rask.
Cette décision a soulevé une vague de critiques et des accusations de sexisme de la part de nombreuses personnes influentes dans le monde du tennis. « Alizé Cornet revient sur le court après une pause de dix minutes. Avec son tee-shirt à l’envers. Elle le remet à l’endroit en fond de court. Elle reçoit un avertissement. Pour comportement non sportif… Mais les hommes peuvent se changer sur le court », a comparé sur Twitter Judy Murray, la mère de l’ex-N.1 mondial Andy Murray, également entraîneure de tennis. La Bélarusse Victoria Azarenka, ex-reine de la WTA, a également pris la défense de la Française, dénonçant « deux poids, deux mesures entre les hommes et les femmes ». « On doit continuer à casser ces barrières, a-t-elle asséné. Ce genre de choses doit s’arrêter, ça suffit ».
Mercredi, l’US Open a donc exprimé ses regrets quant à cet incident et clarifié le règlement du tournoi. « Tous les joueurs (et joueuses) peuvent changer de haut quand ils sont assis sur leur chaise. Ce n’est pas considéré comme une infraction au règlement », souligne désormais le texte des organisateurs.