La Kényane Jemima Sumgong, sacrée championne olympique de marathon aux Jeux de Rio-2016, a été suspendue huit ans par le tribunal disciplinaire de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) pour avoir menti et fourni de faux documents dans l’enquête sur son contrôle positif à l’EPO survenu en avril 2017.
Suspendue quatre ans pour un contrôle positif à l’EPO en avril 2017, la Kényane Jemima Sumgong vient de voir sa peine doubler pour falsification de preuves et entraves dans l’enquête des instances nationales et internationales anti-dopage.
Sumgong, première championne olympique kényane du marathon grâce à sa victoire aux Jeux de Rio en 2016, avait été contrôlée positive à l’EPO hors compétition en avril 2017 et avait écopé d’une suspension de quatre ans. L’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) n’avait cependant pas souhaité en rester là, estimant que Sumgong avait menti durant l’enquête sur son contrôle positif en fournissant de faux documents aux autorités compétentes. L’AIU avait alors saisi le tribunal disciplinaire de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui a rendu son jugement le 17 janvier dernier et condamné la Kényane de 34 ans à huit ans de suspension (à compter de cette date).
Pour expliquer son contrôle positif, elle avait expliqué aux autorités anti-dopage qu’elle avait reçu une injection d’EPO et une transfusion sanguine dans un hôpital du pays après une rupture de grossesse extra-utérine, et avait fourni un justificatif signé par un médecin. Après enquête, il a été établi qu’elle n’avait jamais mis les pieds dans ledit hôpital à la date indiquée et que le document servant de preuve était un faux, « une tentative délibérée d’entraver la justice », selon le tribunal.
C’est la deuxième fois que la Kényane de 34 ans est mêlée à une affaire de dopage : en 2012, elle avait déjà été condamnée à deux ans de suspension – peine ramenée à un an en appel – pour prise de prednisolone, un stéroïde interdit qu’elle dit avoir utilisé pour soigner un problème de hanche.
Jemima Sumgong peut faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).