1. Megan Rapinoe et l’équipe féminine de football des États-Unis VS la fédération
Commençons par cette histoire, de loin la plus médiatique de l’été. Les footballeuses américaines ont attaqué en justice leur fédération pour dénoncer des primes inférieures à celles de l’équipe masculine. Les championnes du monde 2019 réclament l’égalité et ont été jusqu’à porter plainte contre leur fédération pour « discrimination ». Sans changement notable et avec des discussions au point mort, le dénouement de cette affaire aura lieu devant le tribunal, en mai 2020. « Nous espérons que ces championnes du monde recevront ce à quoi elles ont légalement droit : l’équité des salaires et des conditions de travail, rien de moins » s’est expliquée Molly Levinson, porte-parole de l’équipe. (En savoir plus ici).
2. Les footballeurs décorés… et les handballeuses alors ?!
Remontons en juin dernier. Sacrés champions du monde en 2018 en Russie, les footballeurs français sont reçus à l’Élysée. Bien plus qu’une simple visite au sein du gouvernement, les joueurs de Didier Deschamps reçoivent la Légion d’honneur de la part du président Emmanuel Macron. Mais cette distinction n’a pas été au goût de tout le monde, et notamment de Béatrice Edwige, pivot de l’équipe de France féminine de handball. Elle a déclaré, au nom de toutes ses coéquipières : « 2016 : vice-championnes olympiques. 2016 : 3emes au Championnat d’Europe en Suède. 2017 : championnes du monde, 2018 : championnes d’Europe en France (…) Avec l’ensemble des titres remportés par l’équipe de France féminine de handball dont un titre de championnes du monde en 2017 et un titre de championnes d’Europe 2018 gagné en France, sommes-nous, nous aussi, légitimes à recevoir la Légion d’honneur ? ». Si les Bleues n’ont jamais été reçues par le Président de la République, Marlène Schiappa, chargée de l’égalité hommes-femmes, a déclaré faire en sorte de changer les choses, après ce coup de gueule.
3. Allyson Felix s’en prend au géant Nike !
Sept fois médaillée d’or olympique, l’athlète américaine a changé de sponsor à cause de la politique post-maternité de Nike, pour se diriger vers Athleta. En effet, les contrats de la marque pénalisent les sportives ayant fait une pause dans leur carrière à cause d’une grossesse. De ce fait, Nike aurait versé une prime diminuée de 70% à Allyson Felix après son accouchement. « Si nous avons des enfants, nous risquons des coupes de nos revenus de la part de nos sponsors durant la grossesse et par la suite (…). C’est l’un des exemples d’une industrie du sport où les règles sont encore principalement faites par et pour les hommes » a-t-elle expliqué. (En savoir plus ici).
4. Les hockeyeuses contre-attaquent !
Elles aussi ont décidé de frapper fort. Les hockeyeuses suédoises ont toutes boycotté la sélection nationale pour faire valoir leurs droits. Chacune des 43 joueuses initialement convoquées pour jouer en équipe de Suède lors du tournoi des 5 nations en août dernier, ont publié un mot sur leurs réseaux sociaux. À travers ces quelques lignes, Johanna Olofsson et les autres déplorent « les conditions » dans lesquelles elles évoluent, en pointant particulièrement du doigt leurs moyens financiers. Si les Suédoises ne demandent pas des « salaires déraisonnables », celles-ci veulent simplement être « récompensées pour le travail et les sacrifices qu’elles fournissent depuis leur enfance ».
5. Maïva Hamadouche, la grande oubliée de L’Équipe
Dans un tout autre domaine, Maïva Hamadouche, meilleure boxeuse française, a déploré le manque d’impartialité de la part de L’Équipe. Le quotidien sportif français a fait, cet été, le classement des 10 boxeurs tricolores les plus en vue. Parmi eux, 9 hommes, 1 femme (Estelle Mossely). Mais celle qui manque cruellement à ce classement est la Française Maïva Hamadouche, six fois championne du monde IBF. « Je déplore le manque d’objectivité et d’impartialité de L’Équipe ! La seule femme en France championne du monde, avec un titre régulier, c’est moi et je ne suis pas mentionnée ! Scandaleux ! (…) L’Équipe mentionne juste les boxeurs qu’ils veulent, sans tenir compte des résultats sportifs » a-t-elle immédiatement tweeté. « Le journaliste en question m’a contactée pour se justifier… Ses explications étaient pires que l’article en lui-même », a-t-elle ajouté.
Extrait du magazine WOMEN SPORTS N.14 d’octobre-novembre-décembre 2019.