Elle a fait le buzz lors de la Coupe du monde féminine de football 2019 en France. Sidonie, la maman de Viviane Asseyi, joueuse de l’équipe de France, a fait le tour des réseaux sociaux avec sa réaction enthousiaste à l’annonce de la sélection de sa fille. De la liste des 23 joueuses retenues pour la compétition aux tribunes, elle a attiré tous les regards par sa bonne humeur. Rencontre avec une maman ultra attachante !
Par Vanessa Maurel
Extrait du magazine WOMEN SPORTS N.14 d’octobre-novembre-décembre 2019.
À 50 ans, Sidonie Asseyi pourrait être décrite en deux mots : pétillante et passionnée. C’est elle qui a transmis cet engouement autour du ballon rond à sa fille Viviane, désormais joueuse phare de l’équipe de France de football. « En 1998, on a regardé la Coupe du monde de football avec Viviane, qui avait seulement 4 ans et demi. Et c’est à partir de ce moment-là qu’elle a voulu jouer », raconte cette mère, pas peu ère de sa fille. « Elle est de suite devenue fan de Zidane, et a voulu que je lui achète le même ballon. Le lendemain je lui en ai acheté un en plastique… Mais ça ne lui a pas plu du tout », rigole-t-elle. « Viviane voulait le même que Zizou et celui-là n’était pas le bon alors elle l’a percé ! ». Le caractère fort trempé serait donc de famille ?
« Tout le monde s’est demandé où elle avait appris le football, y compris moi ! »
Après cet épisode anecdotique, c’est tout naturellement que Sidonie a accompagné son enfant dans son parcours sportif. « Je l’ai ensuite inscrite au football. On m’a dit que c’était trop jeune, mais après quelques tests ils l’ont gardée », raconte Sidonie Asseyi. « Tout le monde s’est demandé où elle avait appris le football, y compris moi ! On s’est dit que ce n’était pas possible qu’elle court aussi bien à cet âge-là, et pourtant c’est de là que tout a démarré ». Toujours avec sa voix pleine de passion et d’admiration envers sa petite fille devenue grande, Sidonie raconte que de cet « âge-là » à aujourd’hui, elle n’a cessé de suivre sa fille. Que ce soit à Rouen, à Montpellier, mais aussi à Marseille, où Viviane a joué de 2016 à 2018, elle était fidèle au poste. D’ailleurs, Sidonie, aide-soignante, a même demandé à ne plus travailler les week-ends lors de cette période pour pouvoir faire les déplacements. La Coupe du monde 2019 ne représentait que la continuité de l’histoire. « Cela faisait 20 ans que j’attendais ça ! J’ai accompagné Viviane dans son rêve, mais j’ai également vécu le mien à travers elle ».
Sidonie Asseyi, mascotte de la Coupe du monde féminine
Lors de l’annonce des joueuses retenues par Corinne Diacre pour disputer l’événement, Sidonie a créé un véritable buzz sur internet, malgré elle, grâce à sa réaction pleine d’émotion capturée en vidéo (voir ici). Sur celle-ci, on la voit serrer fort sa fille dans ses bras. « J’ai juste pensé à Viviane et à l’accomplissement que cela représentait, aux déplacements qu’elle a faits et toutes les fois où je l’ai accompagnée, aux 20 ans de sacrifices. Et puis, déjà petite elle me disait « je vais faire la Coupe du monde comme Zidane », alors forcément voir que tout ça se réalise… » continue-t-elle.
Mais là où Sidonie a été d’autant plus remarquée, c’est lors du match entre la France et le Nigeria, et plus précisément lors de la faute donnant l’opportunité à Wendie Renard de marquer sur pénalty. Lors de ce manquement, Sidonie Asseyi, dans les tribunes, appelait tant bien que mal les joueuses et essayait d’attirer l’attention d’Amandine Henry, s’en rendant même à Dieu ! « Je voulais lui dire de demander la VAR à l’arbitre », raconte-t-elle en rigolant. « Mais je sais que ce n’était pas à moi de faire ça mais c’était l’émotion ! Je vis le match, alors là c’est sorti comme ça ». Mais cet entrain ne date pas d’hier. « Même lorsque Viviane était petite je faisais ça et c’est vrai que parfois elle me demandait de me taire ! ». Malgré toutes ces péripéties, Sidonie ne pourrait pas vivre autrement les matchs de sa fille que sur le bord du terrain. Et si elle n’avait qu’un mot à passer à Viviane ce serait : « Réfléchis. Continue, vis tes rêves, ne perds pas espoir. Tu veux une coupe, un jour ça payera, il faut aller jusqu’au bout, la prochaine fois ce sera la bonne. Mais surtout, je voudrais te dire merci. »