On connaît évidemment tous le film « Le Grand Bain », qui met en avant la natation synchronisée masculine. Mais cette pratique ne date pas d’hier. Le club du Paris Aquatique en est le témoin, puisque depuis 1998, sa section est ouverte aux hommes. Mieux encore, celle-ci a été fondée par un homme et a même été à certains moments de son histoire 100 % masculine. Et devinez quoi ? Le film et le club parisien sont intimement liés… PAR VANESSA MAUREL
« Nos nageurs ont participé au film de Gilles Lellouche », nous lance non sans fierté Brice Mureau, président du Paris Aquatique. « Ils ont fait appel à nous, mais également à pleins d’autres nageurs artistiques dans le monde. Donc oui, on y a participé. C’était beaucoup de la figuration, notamment pour la scène finale. Mais on peut dire qu’on a participé à notre échelle aux réflexions de l’équipe.»
Une opportunité unique pour le club parisien mais pas que. Le Grand Bain a sans aucun doute permis de mettre en avant une pratique méconnue aux yeux du grand public. « Partout en France, dans les clubs et notamment à Toulouse ou Bordeaux, le film a eu des effets directs sur les adhérents. Des hommes se sont soudainement inscrits, au même titre que de jeunes garçons de moins de 18 ans qui ont franchi le cap. »
Au Paris Aquatique, ça a surtout permis de crédibiliser et légitimer le fait que des hommes puissent pratiquer la natation artistique. « Avant ça, dans la sphère publique, il n’y avait aucune image de natation artistique masculine.», continue Brice. Pourtant, le club parisien a toujours accepté les hommes. « En fait, notre section natation artistique a même été créée par un homme. La natation section « synchro » a vu le jour en 1998, sous l’impulsion de Franck Lahanque, ancien champion de France par équipe. On a été le premier club de France à ouvrir une section natation artistique homme », nous raconte le Président.
« On a donc toujours eu des hommes qui ont pratiqué ce sport chez nous. On a eu des équipes de 8, 9, 10 garçons qui pré- l’histoire fait que nous n’avons pas assez d’hommes de même niveau pour former des équipes entières, alors on a exclusivement des équipes mixtes de- puis maintenant six ans ! »
Depuis le départ, le Paris Aquatique est LGBT+. « L’idée était de proposer des créneaux de natation où on avait une pratique safes sans discrimination. Au début, il y avait une trentaine de per- sonnes et maintenant on s’est développé, on est plus de 550 membres à travers les cinq sections (natation course, plongeon, water-polo, eau libre et natation artistique : cinq sports aquatiques de la FFN). »
Aujourd’hui, si le club est encore affilié à cette fédération, Brice le rappelle : « Tout le monde peut adhérer au club. Quel que soit votre sexe, votre orientation sexuelle ou votre âge, la pratique sportive aquatique amateure est possible pour tous et toutes ! »
Club Paris Aquatique : parisaquatique.fr