Alors que la parité est loin d’être atteinte au sein du mouvement sportif, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) lance le « Club des 300 femmes dirigeantes ». Un programme qui accompagnera 300 femmes afin qu’elles puissent accéder à des postes à responsabilité au sein du mouvement sportif au cours des prochaines années. Samedi 22 octobre, à la Maison du sport français, le CNOSF accueillait la première promotion.
Cette journée a marqué le lancement officiel de la première promotion du « Club des 300 » femmes dirigeantes, composée de 150 lauréates. Isabelle Jouin, Présidente de la Fédération française de hockey (FFHockey), est la marraine de cette première promotion. L’une des rares femmes présidentes d’une fédération : sur les 109 fédérations et membres recensées au sein du CNOSF, seulement 17 d’entre elles ont à leur tête une présidente (16% au total). Sur les 314 postes disponibles au sein des fédérations (présidents, secrétaires généraux et trésoriers), seulement 83 postes sont pourvus par des femmes. Pour les lauréates de la première promotion, les prochains mois seront jalonnés par plusieurs sessions de travail, notamment sur les clefs du management, la posture de leadership ou encore les essentiels de la gestion financière.
« Dès mon accession à la présidence, le CNOSF a lancé une enquête sur la composition des instances dirigeantes des fédérations, rappelle Brigitte Henriques, Présidente du CNOSF. Cette dernière a révélé que 300 postes devraient être occupés par des femmes pour atteindre la parité, rendue obligatoire d’ici 2024 par la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France. Dès lors, nous avons pris l’engagement d’identifier, valoriser et accompagner des candidates qui souhaitent accéder à des postes à responsabilité. »
À travers cette première étape, le CNOSF et sa vice-présidente en charge de Paris 2024 et de la Mixité, Marie-Françoise Potereau avec le soutien du Fonds de dotation Paris 2024, réaffirment leur détermination à atteindre l’objectif de parité réelle au sein des instances de gouvernance du mouvement sportif. « Ayant moi-même dû me battre, ce sont notamment des rencontres et des opportunités qui m’ont amené aux positions de dirigeante que j’occupe aujourd’hui », souligne Marie-Françoise Potereau. « Avec ce dispositif, nous souhaitons mettre en avant des femmes qui oeuvrent pour le mouvement sportif, en ayant toutes les cartes en main. Pour cela, le Club des 300 est accessible à toutes les lauréates où qu’elles soient, avec l’intégralité des sessions disponibles sur la plateforme. Ce programme, c’est finalement un précieux outil au service de la mixité dans les instances sportives, avec l’ambition de construire cet équilibre femme-homme dans le sport. »
Le programme prévoit des sessions d’accompagnement e-learning et/ou en distanciel, un coaching personnalisé, et des temps de rassemblement et de mise en réseau. Une autre promotion avec de nouveaux 150 femmes intronisées sera organisée l’an prochain.