Née en 1996 au Nevada, Gabby Williams aka «Spooky G» est une basketteuse franco- américaine. Du haut de ses 1m80, elle évolue au poste d’ailier-fort et a remporté un bon paquet de trophées dans sa carrière. Draftée en 2018 par les Chicago Skyes, Williams se fait suspendre par son équipe car elle décide de devenir française et de jouer pour la sélection nationale. Evoluant l’année dernière à Seattle, elle est aujourd’hui le nouveau visage des Bleues et de l’ASVEL, le club de Tony Parker. Son objectif ? Gagner, c’est tout. PROPOS RECUEILLIS PAR KENAN CHANSON. Extrait du WOMEN SPORTS N°28.
WOMEN SPORTS : ÇA FAIT PLUS D’UN AN QUE TU ES EN ÉQUIPE DE FRANCE ET TU T’ES RAPIDEMENT INSTALLÉE COMME L’UNE DES MEILLEURES, EST-CE QUE TU PENSES QUE CETTE ANNÉE, LA MÉDAILLE D’OR DE L’EURO EST ENFIN POUR LES BLEUES ?
GABBY WILLIAMS : J’avais dit la même chose pour le dernier Euro et malheureusement, on n’a pas fini premières (vaincues par la Serbie en finale, nldr). Cette année, je pense qu’on est motivées ; on a changé notre motivation et notre mentalité. Quand je suis arrivée l’année dernière, j’étais un peu « la nouvelle du groupe », je m’étais bien intégrée mais je n’étais pas encore une leader. Je n’étais pas assez « vocale » sur le terrain et dans le vestiaire. Cette année, j’ai trouvé ma voie dans l’équipe et je suis capable de la motiver. J’ai vu beaucoup de choses diffé- rentes par rapport à l’année dernière et ça me donne beaucoup d’espoir pour cet été. Je veux la médaille d’or mais je ne vais pas le dire tout de suite, il y a encore du travail à faire.
TU AS UNE CARRIÈRE « JEUNE » PUISQUE TU AS ÉTÉ DRAFTÉE EN 2018 PAR CHICAGO MAIS TON ARMOIRE À TROPHÉES EST DÉJÀ PLEINE (CHAMPIONNE NCAA, CHAMPIONNE D’ESPAGNE, CHAMPIONNE DE HONGRIE, CHAMPIONNE DE L’EUROLIGUE), C’EST QUOI TON MEILLEUR SOUVENIR JUSQU’À PRÉSENT ?
Je pense que c’est la médaille de bronze aux derniers Jeux Olympiques. C’est de loin mon meilleur souvenir. J’y ai beaucoup participé et cette année-là était compliquée pour moi, j’étais triste car je venais d’être suspendue par Chicago. C’était beaucoup d’émotions.
Gagner une médaille olympique est inexplicable, c’est le rêve de chaque athlète. L’objectif maintenant est de revivre ça.
LE PROCHAIN TITRE QUE TU VEUX ABSOLUMENT AJOUTER À TON PALMARÈS ?
Déjà, je veux gagner le championnat en France. C’est pour ça que j’ai signé à Lyon, c’est pour gagner le titre avec cette équipe- là. Après, cette année ou la saison prochaine, mon but c’est de gagner l’Euroligue. Tout le monde veut gagner l’Euroligue, bon moi je l’ai déjà gagnée (en rigolant), mais avec une équipe française, ce serait historique !
LUKA DONCIC A DIT QUE C’ÉTAIT PLUS FACILE DE SCORER AUX ETATS- UNIS QU’EN EUROPE, ES-TU D’ACCORD AVEC LUI ?
Je ne sais pas. Cela dépend, je pense que le jeu aux Etats-Unis est plus rapide, il est moins musclé pour être honnête. Je ne dirais pas que c’est plus facile mais c’est plus rapide. Là-bas tu tires après deux ou trois passes, il y a beaucoup de un contre un, beaucoup de jeu individuel. Donc non je le rejoins pas vraiment là-dessus.
C’EST PLUS PHYSIQUE EN WNBA QU’EN EUROPE ?
Complètement, ça n’a rien à voir. Ça ne veut pas dire qu’en Europe ce n’est pas physique, la Ligue féminine en France est sans aucun doute celle qui vient juste après la WNBA en termes d’intensité. C’est dur de s’imposer sur le terrain en France mais là-bas c’est une autre histoire.
LA MEILLEURE AMBIANCE, EST-ELLE EN FRANCE OU BIEN EN WNBA ?
Si j’étais toujours à Chicago, je dirais sûrement que c’est la France, mais depuis que j’ai joué avec Seattle, je pense que c’est la WNBA : c’est de la folie ! L’année dernière, c’était la dernière saison de Sue Bird (légende WNBA). Tout le monde venait voir ça. Mais quand tu joues pour l’équipe de France, il y a quelque chose de spécial aussi. Ce n’est pas juste un match de basket que les gens viennent voir, c’est un combat pour faire gagner ton pays, cela représente une vraie fierté. Tu vois les drapeaux et du bleu, blanc, rouge partout, ça me touche plus qu’en WNBA. J’aime bien les deux, je peux pas dire que j’en préfère une plus que l’autre.
TOUTES COMPÉTITIONS CONFONDUES, QUI A ÉTÉ TA MEILLEURE COÉQUIPIÈRE ?
Je dis toujours que c’est Breanna Stewart parce que j’ai joué avec elle à UCONN (Fac du Connecticut). Je ne me pose même pas la question, c’est elle la meilleure joueuse du monde, voire de tous les temps quand elle finira sa carrière. Comme personne et comme coéquipière, elle est incroyable. Elle est spéciale, elle est là pour tout le monde, que ce soit ses coéquipières comme les fans. Breanna n’a aucun ego.
TU AS REJOINT L’ASVEL CETTE ANNÉE ET VOTRE SAISON SE PASSE PLUTÔT BIEN, EST-CE QUE ÇA MET UN PEU LA PRESSION DE JOUER POUR LE CLUB DE TONY PARKER ?
Je ne pense pas que la pression vienne du fait que ce soit le club de Tony Parker, c’est la pression parce que tout le monde sait que l’ASVEL veut gagner tous les titres. Si on ne gagne pas tout cette année, ça sera vraiment une déception. On peut finir deuxième ou troisième du Championnat ça c’est pas important, mais si on ne remporte pas le titre à la fin des playoffs, la saison n’aura servi à rien. La vraie pression c’est de jouer pour l’ASVEL, et c’est cool.
IL Y A LE NBA PARIS GAME DEMAIN (NDLR, ENTRETIEN RÉALISÉ LE 18 JANVIER DERNIER), TU SUPPORTES LES DETROIT PISTONS OU LES CHICAGO BULLS ?
Je veux juste voir un bon match (en rigolant). Je vais le voir avec d’autres joueuses WNBA comme Marine Johannès. Je suis juste heureuse de voir un match NBA en France pour la première fois. En plus c’est à Bercy et j’adore cette salle, l’ambiance va être folle. Aller, je dirais peut-être Chicago parce que j’ai été draftée là-bas, il y a un peu une sorte de connexion. En plus il y a Andre Drummond qui a joué à UCONN donc mon cœur penche plus pour les Bulls.
Un mot sur le sponsor WILSON BASKETBALL
Wilson était partenaire de la NBA pour le match délocalisé à Paris, le 19 janvier dernier, comment est née ta collaboration avec cette marque ?
Ils m’ont appelé il y a quelques semaines pour venir participer à quelques événements pour venir participer à quelques événements avec Joakim Noah et Rip Hamilton (légende des Detroit Pistons). Je suis vraiment contente, je pense que ça va être super fun. Il y a plein de beau monde donc c’est vraiment une belle opportunité pour moi.
Wilson était partenaire de la NBA pour le match délocalisé à Paris, le 19 janvier dernier, comment est née ta collaboration avec cette marque ?
Ils m’ont appelé il y a quelques semaines pour venir participer à quelques événements avec Joakim Noah et Rip Hamilton (légende des Detroit Pistons). Je suis vraiment contente, je pense que ça va être super fun. Il y a plein de beau monde donc c’est vraiment une belle opportunité pour moi.
Quelle est la relation entre la marque Wilson Basketball et la WNBA / NBA ?
Wilson est le fournisseur officiel du ballon de la NBA et de ses autres propriétés, notamment la WNBA, la G-League, la Basketball Africa League (BAL) et NBA2K. En plus de la NBA, Wilson est également le fournisseur officiel de la NCAA March Madness (basket universitaire), de la FIBA 3×3 et de nombreuses fédérations nationales et universitaires.
Depuis combien de temps la collaboration entre Wilson BASKETBALL et la WNBA / NBA existe-t- elle ?
Le partenariat entre Wilson et la NBA a démarré avec un lancement officiel début 2021. Wilson a été le premier ballon de la NBA, et après un temps d’arrêt, est revenu sur le parquet pour la saison 2021-2022, lors de la saison du 75ème anniversaire de la NBA.
Quel est le match relocalisé pour WILSON BASKETBALL ?
Le basket-ball et l’impact culturel qui l’accompagne sont mondiaux. L’organisation de matchs de prestige dans des villes comme Paris est une occasion unique de présenter notre marque à de nouveaux fans, athlètes et clients potentiels. Nous sommes impatients de nouer des relations avec les Parisiens et sommes ravis que la NBA continue d’étendre sa présence dans le monde !