Najoua Darwiche, conteuse franco-libanaise, a eu l’occasion d’exposer tout son talent lors des VIIIes Jeux de la Francophonie, à Abidjan, en Côte d’Ivoire (2017). PORTRAIT RÉALISÉ PAR LES ÉQUIPES DES JEUX DE LA FRANCOPHONIE. Extrait du WOMEN SPORTS N°30.
Née en 1984 à Carpentras (84), bercée par la voix de son père et émerveillée par des contes à la belle étoile, Najoua Darwiche a été nourrie très tôt par les arts de la parole. Elle a d’abord exploré d’autres domaines : elle a étudié le cinéma, pratiqué le théâtre, administré des studios de répétition, organisé des concerts de musique… Puis le conte est revenu dans sa vie avec le besoin viscéral de s’y jeter à corps perdu.
Elle s’est formée au conte traditionnel auprès de son père Jihad Darwiche et s’est nourrie d’autres pédagogies comme la formation d’initiation de l’École internationale de théâtre Jacques Lecoq (Paris). Elle se produit dans des théâtres, festivals, écoles, médiathèques et aime particulièrement insérer le conte dans des lieux où on ne l’attend pas.
Pour créer ses spectacles, elle puise son inspiration dans les contes traditionnels, les textes contemporains et développe sa propre écriture. Elle se produit depuis 2014 dans divers festivals : Paroles de Conteurs Provence-Alpes-Côte d’Azur à Vassivière, Le Printemps de Bourges, le Festival interculturel de Montréal…
À Abidjan, elle remporte la médaille de bronze lors des VIIIes Jeux de la Francopho- nie avec le conte Le paradis perdu, évoquant l’insatisfaction inhérente à la nature humaine.
Deux questions à Najoua Darwiche
1 – Que représentent les Jeux de la Francophonie, selon vous ? Qu’est-ce qui vous a motivé à y participer ?
Les Jeux ont été une merveilleuse occasion de rencontrer des artistes et des sportifs du monde entier. Ma première motivation était de pouvoir échanger avec d’autres conteurs, découvrir leurs façons de travailler et les problématiques qu’ils vivent dans leur pays. J’aime également relever des défis et j’avais envie de me prêter au jeu de la compétition. Et puis, il y avait aussi le goût du voyage. Et même si dans le cadre des Jeux, avec un planning chargé, il est compliqué de vraiment découvrir un territoire, ce voyage m’a permis une première approche avec ce pays que je ne connaissais pas.
2 – Que retenez-vous de votre expérience à Abidjan ? Quels ont été vos meilleurs moments
Des amitiés se sont créées, avec les autres conteurs mais aussi avec des danseurs, des musiciens croisés dans le village des Jeux. Nous continuons à garder contact et qui sait, peut- être qu’un jour un spectacle naîtra de ces rencontres.