Estelle Raffai, athlète française de 25 ans, allie à la perfection le monde de l’esthétique et le sport. Et pour cause, la Française, qui concourt dans les plus grands championnats du monde, est aussi en parallèle étudiante dans le domaine de l’esthétique. Rencontre inspirante… et manucurée ! PAR VANESSA MAUREL. Extrait du WOMEN SPORTS N°30.
L’athlétisme. L’esthétisme.Ces deux passions sont entrées rapidement et naturellement dans la vie d’Estelle Raffai. En CE2, alors qu’elle est encore une toute jeune fille, les moniteurs du centre aéré voient en elle un potentiel qu’elle ne soupçonne pas. « Il faut l’inscrire dans un club d’athlétisme », lance l’un d’entre eux à sa maman.«Il y a quelque chose à faire ! »Et ils avaient vu juste. Très juste, même. Sa vitesse, déjà visible dans les cours de récréations, vont lui permettre d’aller loin.
« Au début, je prenais l’athlétisme comme un véritable loisir », nous explique, non nostalgique, Estelle Raffai. « Ça a commencé à devenir plus sérieux quand je suis passée en catégorie Cadette et que je suis arrivée à Fontainebleau, où je m’entraîne encore aujourd’hui ». Et comme un peu tout ce qu’elle nous raconte, la suite s’est faite naturellement. « Je ne me suis jamais vraiment dit que je voulais être professionnelle en athlétisme, c’est venu à moi. »
D’abord spécialisée dans le 100 m, elle s’initie petit à petit à des distances plus longues. « Je commence à passer sur 200 m, 400 m. Ça fait deux ans où les performances ne sont pas forcément là. Donc avec mon coach, on essaye d’allonger les entraînements pour voir ce que ça donne, et ça a l’air de fonctionner ! »
Les ongles, l’esthétisme et tutti quanti
En parallèle de cette vie qui est déjà à 100 à l’heure, Estelle effectue un BP d’esthétique. « Je fais de tout. Des mas- sages, des soins du visages, des cils, des ongles etc. » Et ça aussi, vous l’aurez compris, est « venu à elle » : « J’ai commencé à acheter du matériel pour faire les ongles, je me suis entraînée sur des amies… ». Estelle s’est tellement prise au jeu qu’elle a passé un diplôme de prothésiste ongulaire. « Avec le sport, c’est compliqué de trouver des formations où l’on peut s’entraîner et étudier. Alors j’ai passé le diplôme à distance. C’est un métier qui demande beaucoup de pratique. C’est pour ça que j’ai repris mes études en 2020. Depuis, j’ai la chance d’avoir trouvé une entreprise qui accepte mes horaires, ce qui n’est pas donné à tout le monde ».
L’athlète française arrive ainsi à peau- finer son travail et à perfectionner son talent. Sur les réseaux sociaux, elle partage ses créations sur son compte @raffnails, histoire de « montrer ce qu’elle sait faire. » Et chez Women Sports, on adore ! Mais une question nous taraude. Y-a-t-il des points communs entre l’ath- létisme et l’esthétisme ? « Nous avons la chance, dans notre sport, de pouvoir courir maquillées, d’avoir les ongles faits etc. Et, personnellement, je trouve que de se sentir bien nous donne confiance en nous, et nous permet d’aller en com- pétition plus sereinement. C’est un aspect à ne pas négliger ! »
Sport & beauté : Quels sont vos objectifs sportifs et professionnels ?
Dans l’idéal, j’aimerais pouvoir ouvrir mon propre institut. Cela ne concernerait pas que les ongles, mais un institut d’esthétisme dans sa globalité.
Côté sportif, mon objectif c’est bien entendu les Jeux Olympiques de 2024, à Paris.