Saint-Quentin-en-Yvelines accueille « avec fierté » le test event de Boccia, du 14 au 17 février, au gymnase des Pyramides, à Voisins-le-Bretonneux. Mais alors, la Boccia, quesaco ? Sophie Ternel, responsable national du développement de la Boccia, nous éclaire sur le sujet.
Pouvez-vous nous présenter la boccia ?
Oui, c’est un sport paralympique, fédéré du coup au niveau handisport. Dans le principe du jeu, ça s’apparente à la pétanque. Je précise bien dans le principe du jeu. Mais après la spécificité de ce sport, est qu’il est vraiment adapté aux personnes qui ont un handicap physique et moteur. « Un grand handicap », on appelle ça chez nous. C’est-à-dire des personnes qui ont des myopathies, des grandes tétraplégies. C’est ce qui fait sa force, c’est ce qui plaît. Elle réunit aujourd’hui 3000 pratiquants. C’est pas énorme dans le milieu valide, mais dans le milieu handisport, c’est plutôt bien. Et c’est joué partout en France aujourd’hui.
Quelles sont les qualités qui sont demandées pour jouer ?
On demande quand même à des personnes qui sont atteintes au niveau des 4 membres, de pouvoir jouer, lancer à 10 mètres sur 6 mètres de large. C’est la dimension du terrain. On leur demande des puissances, il faut déplacer, tirer. Il faut travailler ses capacités physiques et ses capacités mentales aussi pour être bon. Le dépassement de soi, la combativité, la concentration, d’être puissant physiquement, de travailler les aspects techniques, mentaux. C’est exactement pareil que dans tous les autres sports, il faut avoir des capacités physiques.
Les fondations de nos valeurs c’est de permettre à toute personne en situation de handicap de pouvoir pratiquer un sport. Et du coup de s’inclure dans la société, de pouvoir participer à des activités régulières, au sein d’un groupe ou de façon seule.
Et donc tous ces joueurs qui participent et qui font du sport régulièrement, quelque part on peut dire qu’ils sont inclus dans la société.
Pourquoi est-ce que c’est important de communiquer sur la boccia ?
C’est comme pour tout sujet. Je pense qu’il n’y a pas de différence. Je veux dire, c’est très bien de parler de foot, de boccia, ou de tout autre sujet. La boccia c’est un sport confidentiel, donc c’est bien de mettre ça en avant peut-être plus que les sports très visibles et très connus. Mais c’est tout. C’est un sport paralympique, il mérite d’être plus connu, mais ça je ne suis pas objective (rires). Je trouve ça bien de le mettre en avant, surtout pour cette année paralympique.
Pouvez-vous nous parler du test-event qui aura lieu du 14 au 17 février à Saint-Quentin-en-Yvelines ?
La compétition se fait à Voisins-le-Bretonneux, au centre sportif des Pyramides. C’est un Open national. On a créé cette filière de compétition complémentaire au championnat de France.
Là, cet Open, c’est une première, il n’a jamais existé en Île-de-France. On l’a créé parce que la Fédération internationale et Paris 2024 nous demandaient d’avoir un événement en Île-de-France où ils pouvaient tester les choses.
Qu’est-ce que vous attendez de cet événement ?
Le but du jeu, c’était de réunir un maximum de joueurs. Il y aura un maximum de joueurs, le programme sportif sera complet. C’est déjà très bien. Pour ma part, j’espère que la compétition se déroule au mieux pour les sportifs, au niveau de la salle de compétition, des hôtels, des transports.
Après, Paris 2024 fera son travail pour tester ce dont ils ont besoin, voir les aspects sportifs comme les aspects logistiques du transport. Tout ça, il faut que ça mixe bien. J’attends qu’une chose, que les sportifs soient heureux de jouer.
Du côté de l’agglomération de SQY, « on se félicite d’accueillir ce nouveau Test Event après celui de VTT en septembre 2023 sur la Colline d’Elancourt et avant celui de BMX le 6 avril. A 5 mois des Jeux Olympiques et Paralympiques, Saint-Quentin-en-Yvelines confirme davantage encore son statut de terre d’excellence sportive »