Le marché mondial de la micronutrition devrait, selon les experts, représenter 250 milliards de dollars en 2025 et dépasser ainsi celui des cosmétiques. À l’intérieur de ce marché global de la micronutrition, les compléments alimentaires pèseront 176 milliards de dollars. La nutrition- santé et la nutrition-sport sont à la mode. Un boom sur lequel compte surfer l’entreprise française Laboratoire Microéquilibre, fondée il y a 10 ans à peine par Bertrand Hacquard, que nous avons rencontré. PAR DAVID TOMASZEK. Extrait du Women Sports N°33.
Bertrand Hacquard a fondé son laboratoire en 2014, à Nancy, en compagnie de sa mère, le Dr Jacqueline Delanoë, un médecin qui s’était spécialisée dans la nutrition depuis plus de 30 ans, bien avant que cela ne soit « tendance ». « La micronutrition est un marché de plus en plus dynamique car les gens plébiscitent les produits naturels, nous explique Bertrand Hacquard. Les médecins s’y mettent : de plus en plus de diplômes universitaires légitiment la discipline. » « Il y a 40 ans, lorsque ma mère s’est intéressée à cette discipline, c’était vrai- ment marginal. Encore aujourd’hui, il n’y a guère que 10 % des médecins qui s’y intéressent vraiment. Ces produits sont non brevetables, car on ne peut pas revendiquer la propriété d’une plante. Dès lors, comment faire la différence sur le marché ? Avant tout par le décryptage de l’étiquette: dosage, forme de l’ingrédient, contient ou non des conservateurs, norme (par exemple pour les oméga 3). Par la qualité et l’image de marque. «Je veux qu’on prescrive un produit Microéquilibre, pas un complément ! C’est un travail de fond sur la qualité de nos produits, la cohérence scientifique et la puissance et l’image de notre marque. » La qualité est une obsession pour Bertrand Hacquard. Il souhaite que Microéquilibre soit considéré comme un laboratoire de référence. Tout commence avec la rigueur scientifique. « Ce que l’on dit peut et doit être validé par des études », rappelle le dirigeant, en référence à l’encadrement strict de la promotion et de la publicité pour les compléments alimentaires « qui ne doivent en aucun cas se targuer de vertus thérapeutiques ». Autre obsession de Bertrand Hacquard, un excellent rapport qualité-prix, afin que les produits puissent être accessibles au plus grand nombre. « Nos charges de production sont maîtrisées, nos marges sont contenues, cela fait partie de l’ADN de la marque. Mais attention, nous ne sacrifions rien ni à l’éthique, ni à la qualité. Nous pourrions faire fabriquer en Chine ! Mais nous avons fait le choix de la France, même pour les étiquettes et les étuis ! »
Vanter les mérites de produits en pesant chaque mot car « un complément alimentaire n’est pas un médicament »
Ce contexte juridique oblige le laboratoire à soupeser chaque terme dans sa com- munication. C’est en se concentrant au maximum que Bertrand Hacquard nous explique les vertus de sa production.
« La micronutrition s’intéresse aux carences nutritionnelles. Elle vise à aider l’état de santé du patient en l’aidant à mieux choisir ce qu’il a dans son assiette et de lui apporter des compléments. Il s’agit donc de diagnostiquer des carences (par une prise de sang idéale- ment) et y remédier. L’objet est de s’intéresser à la cause d’une carence dans le cadre d’une prise en charge globale. On part donc de la nutrition pour arriver aux compléments alimentaires, qui vont compenser ou corriger certaines carences. »
Les produits stars sont les probiotiques pour les troubles digestifs et ceux qui traitent « des terrains dépressifs et anxio-dépressifs ».
Lutter contre le surpoids, la dépression, mais aussi la fatigue ou, pour les femmes, les règles douloureuses, sont autant d’objectifs des compléments alimentaires.
Une « Gamme Sport » pour améliorer les performances
Améliorer les performances des sportifs est également possible. C’est en ce sens que le laboratoire Microéquilibre a dernièrement lancé une « Gamme Sport », après des mois de collaboration avec des sportifs et des clubs, afin de tester son savoir-faire. « Nous avons par exemple travaillé avec le club de basket pro du SLUC Nancy dans une démarche très scientifique : nous avons effectué le bilan sanguin de chaque joueur, et nous avons décelé des carences nutritionnelles ainsi que des marqueurs biologiques nous permettant de corriger des carences et d’identifier la raison profonde des fatigues passagères de tel joueur, etc… »
Mais c’est surtout au contact de Yann Schrub, champion d’Europe de cross et récent vice-champion d’Europe du 10 000 m, en juin dernier à Rome, à la fois ambassadeur et « cobaye » pour le laboratoire, que la Gamme Sport a été élaborée, sous la houlette de Loïc Sanner, pharmacien de formation, diplômé universitaire en micronutrition et spécialiste des compléments alimentaires pour le sport.
« Si j’ai un semi-marathon à faire, j’aurai une nutrition appropriée à l’entraînement pendant les semaines qui précèdent la course, puis une autre pendant l’échauffe- ment, puis une autre pendant la course », nous explique simplement Yann Schrub. « La micronutrition adaptée pour le sport est une « balance à trouver » entre le capital santé de l’athlète et sa performance optimale, ajoute Loïc Sanner. Il s’agit de faire fonctionner une cellule musculaire avant, pendant et après l’effort », ajoute- t-il. C’est dans cet esprit que les deux hommes ont incité Bertrand Hacquard à créer des boissons spécifiquement dédiées à la « Gamme Sport » : une boisson de préparation à l’effort, une boisson d’effort et deux boissons de récupération (l’une d’endurance, l’autre de force). Des boissons qui s’ajoutent aux compléments alimentaires plus classiques issus du catalogue du laboratoire et qui sont naturellement autant utiles à un sportif qu’à un non-sportif, pour combler une carence.
Endurance, récupération… bien identifier ses besoins
Quelles sont les limites à la consommation de tels produits ? La digestibilité et l’appétence au goût, à la saveur. D’où le développement de plusieurs goûts. Le laboratoire s’est astreint à un travail scientifique minutieux pour élaborer ces produits de la « Gamme Sport ». Un travail qui a nécessité trois ans de recherche. Ironie du sort, la partie la plus longue a été consacrée aux tests sur le goût a été long « car l’on s’est interdit les édulcorants pour avoir recours uniquement à des arômes naturels », précise Bertrand Hacquard. Toujours cette intransigeance sur les questions éthiques et la qualité !
Retour à Yann Schrub, pour comprendre le plus concrètement possible com- ment de tels produits améliorent la performance. Avec la même question : quelles sont les limites à leur consommation ? « Déjà, j’ai toujours besoin de quelqu’un pour me passer la gourde. Dans un stade où l’on effectue plusieurs tours, ou sur un parcours balisé, aucun problème : il suffit de placer un assistant sur le parcours. Sur un cross, j’ai besoin que quelqu’un me suive en vélo. Ensuite, il faut aimer le goût. Moi je n’ai pas eu de problème de ce côté-là mais c’est important. Enfin, il y a la limite du budget, car ça coûte plus cher que de l’eau ! » Le champion atteste par ailleurs que « le sport de haut niveau peut être mauvais pour la santé » s’il est pratiqué à l’excès. « C’est comme tout. La banane, c’est bon pour la santé, mais si vous mangez 50 bananes par jour, vous aurez des problèmes ! On flirte en permanence avec la zone rouge sur les plans physiologiques, fatigue, tendineux,… », témoigne le spécialiste du demi-fond, n’hésitant pas à mettre en garde les sportifs du dimanche aux rêves sportifs trop ambitieux. « Si c’est l’objectif de votre vie de faire un marathon, OK, réalisez votre rêve, mais sinon ne faites pas deux entraînements par jour ! Si on ne régule pas la nutrition, le sommeil, l’hydratation et la dose d’entraînement, on va dans le mur ! »
Les produits de la « Gamme Sport » doivent répondre à des règlementations strictes. Notamment la norme EN 17444 qui garantit qu’il s’agit d’une boisson répondant aux normes antidopage : « C’est ce que regarde tout sportif avant d’acheter un produit », confirme notre champion. Et puis, le laboratoire est intransigeant avec sa philosophie première : « L’ADN de Microéquilibre, c’est la santé » martèlent en cœur Bertrand Hacquard et Loïc Sanner. Il est donc hors de question d’optimiser la performance au détriment de la santé de l’athlète. Les chercheurs ont d’ailleurs défini l’ULSI : limite supérieure d’apport sans danger. Mais attention : ce niveau d’apport peut être sans danger mais sans rapport avec ce qui est envisageable dans le domaine de l’alimentation de l’être humain sain.
LES 7 MAILLONS FAIBLES DANS L’UNIVERS DU SPORT SANTÉ :
– inflammation
– oxydation
– acidose
– hyperperméabilité ou porosité intestinale
– déficit immunitaire
– dépression
– sommeil
Le témoignage d’une ambassadrice sportive de la marque, l’escaladeuse Clotilde Pfister : « Il est important de privilégier la qualité »
Clotilde Pfister est une sportive de haut niveau en escalade, originaire de Nancy. Bien que son cœur balance entre le bloc et la difficulté, c’est avec cette dernière qu’elle s’illustre en équipe de France. À côté de ses exploits sportifs, Clotilde est également une étudiante ingénieure en passe de finaliser un double diplôme en management à Grenoble. C’est pour toutes ces qualités que le Laboratoire Microéquilibre s’est associé à elle. Rencontre. PROPOS RECUEILLIS PAR VANESSA MAUREL. Extrait du WOMEN SPORTS N°33.
L’ESCALADE, COMMENT, POURQUOI ?
Petite, je grimpais absolument partout. Personne dans ma famille ne faisait d’es- calade, mais ils m’ont inscrite dans un club local et j’ai tout de suite adoré. J’ai pratiqué d’autres sports, mais l’escalade est celle qui m’a le plus passionnée. J’ai commencé vers 5-6 ans. Au collège, j’ai découvert la compétition grâce aux compétitions UNSS.
Une fille de l’UNSS Escalade, membre de l’équipe régionale, m’a encouragée à passer les sélections. Bien que je n’étais pas très forte, ma détermination a convaincu l’entraîneur de me prendre. À 14 ans, j’ai découvert le circuit Coupe de France et depuis, je n’ai pas arrêté.
COMMENT FAIT-ON POUR CONCILIER SPORT, ÉTUDES, VIE EXTRA-SPORTIVE ET EXTRA- SCOLAIRE ?
Au lycée, ce n’était pas simple. On ne voulait pas m’accorder d’aménagements et mes absences étaient indiquées sur les bulletins, malgré mes bonnes notes. Cela a compliqué mes perspectives post- bac. Heureusement, en post-bac, les choses ont changé avec des aménagements pour les sportifs de haut niveau. J’ai suivi la prépa des instituts nationaux polytechniques en 3 ans au lieu de 2, ce qui demande un rythme soutenu, mais c’est faisable avec de la détermination. En école d’ingénieur, j’ai étalé ma der- nière année sur 2 ans, et les aménagements sont de plus en plus fréquents, ce qui est également très positif. Pour ma vie personnelle, il y a beaucoup de sacrifices. En école d’ingénieur, j’ai ressenti un décalage avec les autres à cause des soirées et sorties étudiantes que je n’ai presque pas faites. Mais je n’ai aucun regret. C’est un choix personnel que tous les sportifs de haut niveau doivent faire. Cela peut créer un sentiment de différence ou de moindre intégration, mais franchement, c’est sans regret.
QUELS SONT AUJOURD’HUI VOS OBJECTIFS SPORTIFS ?
Sportivement, mon principal objectif était de me qualifier pour la Coupe du Monde. Ça se passe très bien : j’ai fini deuxième au sélectif et j’ai atteint la finale au championnat de France. Ensuite, je viserai une demi-finale en Coupe du Monde. L’an dernier, j’ai participé à des Coupes d’Europe, avec des top 15. Cette saison, je suis en grande forme, avec une finale au championnat de France et un podium en Coupe de France. Les choses commencent bien !
POUR PARLER MAINTENANT DU LABORATOIRE MICROÉQUILIBRE. COMMENT AVEZ-VOUS ÉTÉ MISE EN RELATION ?
Le laboratoire Microéquilibre, basé à Nancy, est près de chez moi. Je les ai rencontrés lors d’une conférence dans un cabinet de kiné à Nancy. Je les connaissais déjà car j’utilisais leurs produits depuis 2019, à cause de mes intestins fragiles, et ils ont une excellente gamme de probiotiques. À cette conférence, donnée par Mathieu Doveze, un sportif de haut niveau ayant fait le Dakar en moto, nous avons discuté et pris contact. Cela fait maintenant six mois à un an que je suis en partenariat avec eux !
QUELS PRODUITS UTILISEZ-VOUS PERSONNELLEMENT ?
Je prends des probiotiques, car avec des efforts intenses, il est normal d’avoir des troubles intestinaux. Ils m’aident beaucoup : avant, j’avais des crampes de ventre, mais maintenant, dès que j’ai des petites alertes, j’en prends, soit en cure, soit ponctuellement, et je vois la différence. J’utilise aussi du collagène marin en prévention pour les tendons, ce qui aide au bon fonctionnement des os et du cartilage. Je suis particulièrement fan de leur nouvelle gamme sportive, qui propose des boissons adaptées à chaque type d’effort. Contrairement à d’autres marques, Microéquilibre offre des boissons spécifiques pour l’endurance et la récupération, ce qui est parfait pour l’escalade. Pendant les longues séances de 4-5 heures, leurs boissons me permettent de rester énergisée sans coup de mou. Pour la récupération après les séances de force, j’utilise leur boisson qui contient des protéines végétales, des vitamines et des minéraux. En plus, tous leurs produits respectent la norme anti-dopage, ce qui est primordial car nous sommes souvent contrôlés. Enfin, ce sont des produits fran- çais de grande qualité. Comme le disait Yann Schrub, ce sont des produits que nous allons sont consommer presque tous les jours pendant des années, donc il est super important de privilégier la qualité !
AIDEZ-VOUS L’ENTREPRISE À CONCEVOIR SES PROCHAINS PRODUITS ?
Bien sûr. Nous faisons des retours régu- liers et travaillons en étroite collaboration avec eux pour faire avancer la recherche. Ils nous présentent souvent leurs produits en détail, expliquant leur fonctionnement de manière très poussée. J’ai même été contente d’avoir fait une école d’ingénieur, car leurs explications vont jusqu’au niveau chimique, détaillant ce qu’il se passe dans le métabolisme du corps et les réactions chimiques avec les produits. Leur connais- sance et leur engagement dans la re- cherche sont impressionnants.
AURIEZ-VOUS DES PRODUITS À CONSEILLER POUR UNE SPORTIVE RÉGULIÈRE MAIS NON PROFESSIONNELLE ?
Je recommanderais sans problème en premier lieu la boisson d’avant-effort, qui est excellente pour préparer le corps, prévenir les crampes et faciliter la récupération. Pour après l’effort, la boisson récupération endurance est super, avec un goût agréable de poire, fait d’arômes naturels. Cette boisson apporte des glucides, des protéines, des vitamines et des minéraux, tout ce qu’il faut pour récupérer plus vite et enchaîner les séances plus efficacement. Les minéraux aident quant à eux à prévenir les crampes, tandis que les protéines facilitent la régénération des fibres musculaires, qui sont endommagées pendant la course. Cela permet une récupération rapide et une meilleure assimilation des séances.