Silvana Lima, la surfeuse numéro 1 du Brésil, dénonce l’importance que revêt la beauté dans la recherche de sponsors.
« Je ne ressemble pas à un mannequin. Je ne suis pas canon. Je suis une surfeuse professionnelle. » Dans un reportage diffusé par BBC (la BBC a réalisé une série de reportages sur des sportives de haut niveau qui construisent leur carrière malgré de nombreux obstacles), Silvana Lima, 31 ans, dénonce le sexisme qui règne dans le milieu du surf. Malgré ses performances -elle a déjà terminé deuxième mondiale à deux reprises -, la Brésilienne n’avait jamais réussi à décrocher de contrat avec un sponsor avant cette année. « Quand c’est pour les femmes, les marques de surf veulent à la fois des mannequins et des surfeuses. Donc, si tu ne ressembles pas à une mannequin, tu n’as pas de sponsor. C’est ce qui m’est arrivé. Tu es exclue« , explique-t-elle.
Lima regrette que seules les femmes soient concernées par le « diktat » de la beauté. « Les hommes n’ont pas ce problème« , indique-t-elle. La surfeuse a « commencé à aller voir des sponsors« , mais a « reçu beaucoup de réponses négatives« . Alors, pour financer sa carrière, elle a décidé de créer un élevage de bouledogues français. « Je pourrais avoir des implants mammaires, teindre mes cheveux ou encore porter des lentilles de contact pour avoir les yeux bleus… Mais ce serait tellement bizarre. Personne ne me reconnaîtrait, ce ne serait plus moi« , précise-t-elle.
Dernièrement, Silvana Lima a annoncé avoir décroché un contrat avec la marque australienne Komunity Project.
Source: Sport