Océane Michelon, 22 ans, a remporté la médaille d’argent en mass start (12,5 km) aux Championnats du monde de biathlon à Lenzerheide, Suisse, derrière la Suédoise Elvira Oeberg.
Avec un 17/20 au tir, Michelon a terminé à une dizaine de secondes de la championne. La Norvégienne Maren Kirkkeide a pris la médaille de bronze. Cette médaille porte à 13 le nombre de médailles pour l’équipe de France, égalant un record. Avant la dernière course, la France compte six titres, dont plusieurs obtenus par Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon. Michelon, qui a remporté l’IBU Cup l’an passé, poursuit une saison remarquable, occupant la 6e place de la Coupe du monde.
C’est un week-end parfait sur le plan sportif, avec une médaille d’or en relais et l’argent sur la mass start ?
Réponse : Oui, c’est super. Ça me permet de prendre une petite revanche par rapport à mon début de Mondiaux, où je n’étais pas à 100% avec ma carabine, ce qui m’a un peu frustrée. J’étais bien en ski, mais pas au top sur le tir. Hier, ça m’a fait beaucoup de bien de partager (le titre en relais féminin, NDLR) avec l’équipe. Aujourd’hui, je suis partie très sereine. Il y avait peut-être un peu de pression, mais je me disais qu’après avoir atteint mon objectif de relais, il ne me manquait plus qu’une médaille en individuel. Peu importe le résultat, j’aurais été heureuse, et au final, c’est vraiment la cerise sur le gâteau, comme on dit.
Q : À quoi pensez-vous en franchissant la ligne d’arrivée ?
R : « C’est un mélange d’émotions au début. Avant de franchir la ligne, je me suis retournée deux fois pour vérifier que Maren (Kirkeeide, 3e) n’était pas juste derrière, pour être bien sûre. Ensuite, plein de choses m’ont traversé l’esprit : le travail accompli cet été, l’équipe, les filles qui ne peuvent pas être là, ma famille, mon copain, tous ceux qui participent à tout ça. J’ai de la chance d’être super bien entourée, donc c’est à eux que je pense principalement. Depuis le début de la saison, on me disait souvent : « Océane, tu n’es pas loin du podium ». Et là, je suis sur le podium dans une course comme celle-ci, c’est encore plus incroyable. Stéphane (Bouthiaux, le directeur du biathlon français) me disait qu’à force de tourner autour, ça finirait par arriver. Et le faire ici, sur la dernière course, c’est juste fou, c’est trop génial. »
Q : Qu’est-ce qui a le plus changé chez vous depuis que vous avez intégré ce groupe à l’entraînement l’été dernier ?
R : L’apprentissage. Cette année, j’ai appris énormément de choses. Et puis, on fait partie d’une équipe de qualité. Vraiment, le plaisir que l’on prend, ça ne change pas. Depuis le début, j’ai toujours évolué dans de bonnes équipes, que ce soit au comité, au club ou avec l’équipe B ou junior.
Q : Cela vous tire-t-il vers le haut ?
R : « Oui, clairement, quand on a des grandes figures du biathlon (Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet, Lou Jeanmonnot), j’aime bien les appeler comme ça, qui nous poussent et nous soutiennent aussi. Franchement, j’ai l’impression de faire partie d’une petite famille, c’est super motivant. Le fait de pouvoir se confronter, de s’entraider et se soutenir tout au long de la saison, de la préparation, ça aide énormément. Comme on dit, on apprend des meilleurs. Aujourd’hui, avec Jeanne (Richard, 4e), je pense qu’on apprend aussi beaucoup des grandes. »
Source SPORT.FR