L’Union Bègles-Bordeaux-Mios-Biganos (UBB-MB), en grande difficulté financière, a déposé le bilan à l’issue du conseil de surveillance du club girondin qui s’est tenu jeudi soir.
Cette annonce fait suite à une recommandation émise en ce sens mercredi par la Fédération française de handball, après une réunion rassemblant les représentants du club et les collectivités locales dans les bureaux de la Ligue d’Aquitaine. Une sanction de rétrogradation administrative en N1F (3e division) pour la fin de la saison 2015/16 avait d’ailleurs été prononcée à cette occasion à l’encontre du club girondin, vainqueur de la Challenge Cup (4e compétition européenne) et finaliste de la Coupe de la ligue la saison dernière.
Le club avait été dans un premier temps rétrogradé en deuxième division pour raisons financières par la CNCG (Commission nationale de contrôle et de gestion), avant d’être maintenu dans l’élite à l’issue d’une procédure de conciliation devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) en juillet dernier. Le déficit du club, dernier de la Ligue féminine cette saison (2 victoires, 8 défaites) qui s’élevait à 353.000 euros en juin, n’a pu être comblé depuis et le club a décidé d’arrêter les frais après dix journées de championnat sous peine de voir ce déficit augmenter davantage.
Jeudi matin, l’UBB-MB, née en 2013 de la fusion des équipes de Mios-Biganos et du CA Bègles, avant un rapprochement cette année avec la ville de Bordeaux pour anticiper les nouvelles contraintes budgétaires imposées par la Ligue féminine, avait déclaré forfait pour son match de championnat prévu samedi à Besançon. Les neufs joueuses professionnelles de l’effectif, qui ne sont plus payées depuis deux mois, ainsi que l’entraîneur Emmanuel Mayonnade, sont désormais libres de rejoindre un autre club.
Du fait de ce dépôt de bilan, la Ligue féminine va désormais se poursuivre avec neuf équipes cette saison à l’issue de laquelle aucune d’entre elles ne devrait être reléguée en D2F.
Source: Sport