Naomi Osaka a remporté samedi l’Open d’Australie 2019, son deuxième tournoi du Grand Chelem, le premier à Melbourne. La Japonaise de 21 ans s’est imposée face à la Tchèque Petra Kvitova en 3 sets, 7-6, 5-7, 6-4 et a parlé de ce succès en conférence de presse.
Comment vous-êtes vous ressaisie après la perte du deuxième set ?
« Dans le troisième set, j’ai essayé de débrancher littéralement toutes mes émotions. C’est pour ça que je ne criais plus autant. J’ai eu l’impression d’être une sorte de robot. J’exécutais mes ordres, je faisais simplement ce que je me suis entraînée toute ma vie à faire. Je n’ai pas perdu d’énergie à trop réagir. Si je ne m’étais pas ressaisie après le deuxième set, en me retournant sur ce match, j’aurais probablement pleuré ou quelque chose comme ça… Je me suis dit que ce n’était que ma deuxième finale (en Grand Chelem), que je ne pouvais pas le considérer comme un dû. L’année dernière, j’ai perdu en huitièmes de finale. Cette année, j’étais en finale. Je voulais apprécier ce moment, n’avoir aucun regret. »
Comment avez-vous géré la pression de devoir confirmer après votre sacre à l’US Open ?
« Je me concentre juste sur mon tennis. Quand je joue un match, tout le reste n’est plus du tout dans mon esprit. Les tournois du Grand Chelem, c’est quelque chose que vous rêvez de jouer quand vous êtes enfant. Jamais je ne veux gâcher cette opportunité. C’est ça mon principal facteur de motivation. »
Appréciez-vous davantage cette victoire que celle à l’US Open, dont la finale s’était déroulée dans la confusion ?
« Tout de suite, je suis tellement fatiguée que je n’y ai pas pensé. Je suis toujours sous le choc, j’ai l’impression que le match n’est pas complètement terminé : c’est un de ces moments où vous vous battez tellement fort que quand ça se termine, vous êtes toujours dans cet état d’esprit de compétition. »
En un an, vous avez connu une ascension rapide, des alentours du 70e rang à la place de N.1 mondiale…
« Moi, je n’ai pas l’impression que ce soit rapide. De l’extérieur, j’imagine que ça le paraît. Mais j’ai conscience de tout le travail que j’ai fourni, je sais tous les sacrifices que chaque joueuse fait pour rester à ce niveau. De mon point de vue, j’ai la sensation que ça a été plutôt long. »
Que ressentez-vous à l’idée de devenir N.1 mondiale ?
« Je ne réalise pas encore. Peut-être que lors du prochain tournoi que je jouerai, si je vois N.1 à côté de mon nom, ça me fera quelque chose. Mais pour l’instant, je suis surtout heureuse d’avoir gagné l’Open d’Australie. »
Propos recueillis en conférence de presse.