Serena Williams a écopé d’une amende de 17.000 dollars en raison des trois avertissements qu’elle a reçus lors de la finale de l’US Open samedi à New York.
Au cours de son match perdu contre la Japonaise Naomi Osaka (6-2, 6-4), l’ancienne N.1 mondiale a été successivement avertie pour « coaching » (4.000 dollars), « bris de raquette » (3.000 dollars) et « insulte » (10.000 dollars).
Tout a commencé au début de la seconde manche (à 1-0, 40-15 service Osaka), lorsque Serena Williams a été réprimandée pour « coaching », interdit en match : l’arbitre de chaise, le Portugais Carlos Ramos a vu un geste de son entraîneur Patrick Mouratoglou qu’elle n’a pas perçu. S’en est suivi un échange musclé qui s’est envenimé au changement de côté : « C’est incroyable. Je n’ai pas reçu de coaching. Je n’ai jamais triché de ma vie. Vous me devez des excuses », avait rétorquée outrée l’Américaine qui fêtera ses 37 ans le 26 septembre prochain. Mais c’est après un second avertissement, pour « bris de raquette » cette fois-ci, que Serena Williams est réellement sortie de ses gonds, qualifiant l’arbitre de « menteur » puis de « voleur ». Des propos qui lui vaudront un troisième avertissement, synonyme de jeu de pénalité, une sanction rare à ce niveau. Deux jeux plus tard, la Japonaise Naomi Osaka scellait l’issue du match et privait Serena Williams d’un 24e titre record en Grand Chelem.
L’arbitre Carlos Ramos a appliqué le règlement au pied de la lettre. « Est-ce que j’ai coaché ? Oui, j’ai caché. J’ai fait des gestes », a reconnu Patrick Mouratoglou devant la presse. Mais l’entraîneur français regrette cependant que M. Ramos n’ait pas appliqué un premier avertissement verbal à sa joueuse. « 100% des coaches coachent sur 100% des matchs, toute l’année, et tout le monde le sait. Dans 100% des cas que j’ai vus, on prévient d’abord la joueuse. Il ne l’a pas fait. S’il avait prévenu Serena, il n’y aurait pas eu d’incident invraisemblablement inutile ». Une position défendue par d’autres joueurs, notamment l’Américain James Blake, ancien N.4 mondial, qui reconnaît avoir reçu des « pré-avertissements » pendant sa carrière.
Le troisième avertissement pour « insulte », ayant donné lieu à un jeu de pénalité, fait aussi beaucoup débat. Beaucoup de joueurs estiment avoir dit « pire » que « menteur » et « voleur » à l’arbitre, sans pour autant écopé d’une si lourde sanction.
Ce n’est pas la première fois que Serena Williams s’emporte contre des décisions arbitrales. En demi-finale de l’US Open 2009, face à la Belge Kim Clijsters, la cadette des soeurs Williams avait déjà perdu ses nerfs : « Si je pouvais, je prendrais cette balle et je te l’enfoncerais dans la gorge », avait-elle menacé la juge de ligne après une faute de pied signalée sur son service. Des propos qui lui avaient valu un second avertissement, synonyme de point de pénalité, ainsi qu’une amende de 10.500 dollars.