Contrôlée positive à une substance interdite, la star de l’athlétisme américain Dawn Harper-Nelson a été suspendue pour trois mois. Une sanction qui s’avère clémente par rapport au règlement de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme.
L’Agence américaine antidopage (USADA) a suspendu la superstar de l’athlétisme US, Dawn Harper-Nelson, pour une durée de trois mois après avoir découvert la présence d’hydrochlorothiazide dans ses échantillons d’urine prélevés le 1er décembre dernier. Il s’agit d’un produit figurant sur la liste de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) dans la catégorie des diurétiques et produits masquant.
L’Américaine, championne olympique du 100 mètres haies à Pékin en 2008 et médaillée d’argent à Londres quatre ans plus tard, est privée de compétition jusqu’au 1er mars. Pourtant, dans le règlement de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme, un contrôle positif à des substances prohibées est en principe sanctionné par deux ans de suspension.
Elle n’a pas vérifié les prescriptions de son médecin
Pour assurer sa défense, Dawn Harper-Nelson explique être traitée pour de l’hypertension. Récemment contrainte de se rendre aux urgences pour soigner une forte pression artérielle, l’athlète américaine de 32 ans s’est vue prescrire de nouveaux médicaments qu’elle n’a pas pris le temps de vérifier. Elle dit assumer l’entière responsabilité de son erreur. C’est cet aveu d’imprudence, ainsi que sa collaboration à l’enquête, qui lui ont certainement valu la clémence des institutions.
Pourtant, la clémence n’est pas le mot d’ordre de toutes les fédérations. Pour un cas similaire de non vérification des médicaments prescrits, la joueuse de tennis russe Maria Sharapova avait été suspendue deux ans par la fédération internationale de tennis en 2016, sanction par la suite ramenée à 15 mois par le tribunal arbitral du sport.