Prêts au décollage ? On vous emmène en République démocratique du Congo, là où le Nzango est né. Cette discipline, inventée par les femmes et pour les femmes, a le pouvoir indélébile de nous faire vibrer, au son des chants entonnés.
Par Vanessa Maurel
Extrait du magazine WOMEN SPORTS N.16 d’avril-mai-juin 2020
Le Nzango (qui signifie « jeu de pied » dans la langue locale), est un sport qui mêle gymnastique, coordination, chant, danse… et chance ! Car au-delà de la technique et du côté physique de la discipline, les jeunes femmes qui le pratiquent laissent une grande place au hasard.
Les règles
Dispersées en deux équipes de 11 joueuses (et 6 joueuses réservistes), les femmes s’affrontent pendant 50 minutes en face à face (comparable à une battle de breakdance), sur un terrain de 8 m x 16 m. Les pratiquantes marquent des points en fonction de la position de leurs jambes et leurs pieds par rapport à ceux de leurs adversaires. Pour vulgariser un peu les règles, le but est simple : les joueuses doivent reproduire à l’identique les pas de danse de leurs adversaires. C’est l’arbitre qui juge ensuite si les mouvements des deux concurrentes sont semblables et bien synchronisés, et distribue des points (appelés « pieds ») en fonction de cette appréciation. L’équipe qui en compte le plus à la fin du temps imparti remporte le jeu.
Un avenir prometteur
Aujourd’hui, le Nzango tend à se populariser. Comme le rappellent les responsables de la Feconza (Fédération congolaise de Nzango), leur sport s’est déjà expatrié dans plusieurs pays d’Afrique comme le Cameroun ou le Gabon, et a même été admis aux Jeux Africains en 2015, comme sport de présentation. Les pratiquantes et officiels voient désormais plus loin et aspirent même à ce que le Nzango devienne… sport olympique !